déterminisme ou volontarisme
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Marx croit à
l'intervention de l'homme dans la transformation des sociétés. Pourtant il
affirme implicitement que l'homme est un robot programmé par la société. Il est évident que les hommes
orientent la transformation d'une société qui créée à son tour les hommes
qu'il lui faut. La question que l'homme change la
société ou que la société change l'homme a donné naissance à une discussion
très ancienne «Volontarisme ou Déterminisme". L'objectif du Marxisme des
Russes était de créer l'homo-soviéticus, pour lequel le destin serait écrit
par le parti, les Marxistes de la Chine et de l’URSS pensaient qu'il fallait
supprimer les hommes non conformes au système. Donc à la recherche des robots, c'étaient les masses qui
devaient modifier leur comportement ou disparaître. Mais un homme libre peut-il devenir
homo-soviéticus? Quelle est la différence entre un
homme libre et un robot programmé par le parti? Sommes-nous déjà homo-soviéticus tout
en vivant en occident? Nous soumettons-nous à un Déterminisme ou à un Volontarisme? Sommes-nous manipulés par la société
ou est-elle manipulée par nous? Notre destin a-t-il été écrit avant
notre naissance ou est-ce-nous qui déterminons notre avenir? Ces questions ont été étudiées par
les philosophes Iraniens devenus Musulmans. Pour répondre à la responsabilité
des hommes face à Dieu. Ces philosophes voulaient savoir, par
conséquent si le châtiment par Dieu est justifié. Si nous sommes des Robots
qui répondent à l’exigence imposée par son programme, Dieu ne peut plus nous
interroger, nous ne sommes plus responsables de nos actes. Si c'est la loi du déterminisme qui règne,
le paradis et l'enfer ne sont pas justifiés.
Car le mal ou le bien que nous faisons est indépendant de notre
volonté, alors que la volonté de Dieu est suprême. Si nos actes sont l'œuvre de Dieu, pourquoi sommes-nous châtiés
par lui? Omar KHAYYAM pour critiquer cette
conclusion écrit : «Le Dieu savait que je boirais du vin
avant ma naissance. Si je ne bois pas du vin, la
connaissance de Dieu est une ignorance.»
Ou Nasser KHOSROU dit : «Mon Dieu, ces fléaux et manigance
t'appartiennent. Pourtant de peur je ne peux rien
dire» Depuis Omar KHAYYAM l'étude de la
philosophie chez les Musulmans est interdite pour les masses. Les philosophes Iraniens ont
abandonné l'idée du déterminisme, pas pour longtemps. Ils n'ont pas accepté l'idée de la liberté
de l'homme. GENGIS KHAN le terrible conquérant
Tatar, découvre la force de l'obéissance et le résultat de la détermination
par la punition hiérarchique et collective. Un soldat de GENGIS KHAN était tenu
d'appliquer l'ordre, la liberté n'existait donc pas. La seule personne libre était le
chef. Sa force venait de l'obéissance
de ses soldats. Cette obéissance était le résultat de la surveillance
hiérarchique. Cette méthode est
l'essentiel du fonctionnement des armées jusqu'à maintenant. La force oblige le soldat à obéir et son
obéissance créée la force, qui à son tour l'oblige à obéir. Alors il y a liberté pour le
dirigeant et déterminisme pour les dirigés.
La plus forte armée est celle qui a moins d'individus libres et plus
d'individus déterministes. C'est ce
que les Ismaélites ont découvert et les Chi'ites l'ont adapté. L'Iran était un pays comme tous les
pays Musulmans dominés par les Arabes sunnites, mais avec une civilisation
bien ancienne. Occupés par les Arabes et soumis à la
politique raciale d'arabisation, les Iraniens s'intègrent et entrent dans
l'administration et l'armée des envahisseurs. Les Iraniens pensaient à la liberté de l'individu et les
Musulmans au déterminisme. C'est
pourquoi, le rôle des Iraniens dans la civilisation des Musulmans est aussi
important. La religion Chi'ite donc est une
religion de contestataires similaires aux protestants d'Europe. Si les Iraniens ont échoué contre les
Arabes, c'est que la liberté d'un soldat Iranien a réduit la force de
l'Armée. Or, chez les Arabes, un chef de pays (khalife) était le représentant
de Dieu. Aucun individu ne pouvait résister à sa volonté. Quand l'Iran est envahi par les
Mongols, les philosophes Iraniens découvrent que la raison de leur échec
était la pensée du déterminisme, imposé par les Arabes qui prêchaient par les
chefs religieux. Ce message disait que les massacres
commis par GENGIS KHAN étaient décidés par Dieu et il était élu pour punir
les pêcheurs. D'un côté, un chef
militaire et des soldats obéissants, de l'autre, les chefs religieux payés
par GENGIS KHAN pour ordonner aux Musulmans de ne pas résister. Le «Livre du
Conquérant» de Djoveiny qui inspira à Shakespeare sa tragédie Macbeth, nous
montre bien la vie de ce Roi Sultan Muhammad Khârezm Shah. La destruction de la civilisation
d'un pays comme l’Iran par une bande d’assassins est incompréhensible, en
l’absence du livre de cet historien assassiné. Le jour qu’il écrivit son
livre, le rôle du Clergé Sunnite était très important et leur collaboration
avec GENGIS KHAN, très évidente. Quand l'Iran était envahi par les
Turcs, c'était la religion Ismaélite qui avait sauvé le pays. Les territoires
soumis à cette religion n'avaient été conquis par les Mongols que plusieurs
années après GENGIS KHAN. Les
Ismaélites malgré leur volonté et leur obéissance, n'ont pas pu propager leur
religion, mais ils ont propagé une nouvelle idée, (soumission sans condition
à un chef religieux), un homme doit obéir à son Imam. Quoi qu'il en soit, il
ne serait pas responsable de ses actes devant Dieu. Les Chi'ites, Musulmans très proches
des Ismaélites, ont dominé l'Iran par ce principe. C'est la règle de "Taghlide" qui déresponsabilise un
individu. Marx utilisa la dialectique et
l'histoire, mais pour lui l'histoire n'existait que dans les endroits qui
l'arrangeait. Au Moyen-âge, en Iran, on trouve des paysans qui participent au
commerce et achètent le blé. On
trouve au dixième siècle, des villes avec une population supérieure à un
million trois cent mille habitants dans le désert du Turkménistan actuel. Comment Marx pouvait-il ne pas leur
attribuer le caractère de capitalistes?
L'Iran au dixième siècle, traversait une période de capitalisme marchand, abondance et
libéralisme. |