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Je ne suis pas né sur le sol Français, mais j’ai
choisi la France. J’ai fréquenté l’ENSAT, l’ENSAM, et l’INA-PG. Dans les Écoles d’ingénieurs Françaises on
nous apprend qu’il faut être un tueur pour réussir, il faut monter sur les
autres et il ne faut pas avoir pitié pour les faibles. J’ai fait mes études en Iran avec le système
américain. Là, on m’a enseigné à être
le meilleur. Un tueur de toute façon sera arrêté, alors qu’un meilleur est
toujours apprécié même par ses adversaires.
Un tueur ne peut jamais être le meilleur. Je n’ai pas pu comprendre le système d’études dans
les Écoles d’ingénieurs Françaises. Je voulais toujours être le meilleur et dans
écoles d’ingénieurs Françaises ENSAT, ENSAM et INA-PG on voulait me
programmer comme une machine à tuer. Je suis Iranien. En 1988, je suis rentré en Iran.
Par malheur, on m’a arrêté à l’aéroport de Téhéran. A Toulouse j’avais un
professeur Iranien, je suis sûr qu’il ne m’a pas dénoncé. Peu importe,
seulement un de mes professeurs de nationalité Française a demandé de mes
nouvelles auprès de l’Ambassade d’Iran. Je n’ai jamais su pourquoi, on m’a arrêté, je n’ai
jamais compris pourquoi on m’a laissé rentrer en France, il y a des questions
qui me rongent depuis toujours. Avant mon arrivée en France, j’ai été
interrogé par les Gardiens de la Révolution sur mon passé. On me soupçonnait d’être prisonnier de la
terrible Police Secrète du Chah, à cause de mon appartenance à un groupe
Terroriste Communiste Islamique. On savait que pendant six mois j’avais
disparu, on savait que mon Père avait été tué dans un accident ainsi que mes
oncle et tante. Mon oncle a été condamné à mort, à cause de ses activités
communistes et sa responsabilité dans le Parti Communiste «Toudé». Après dix
ans de prison il a été tué dans un accident de voiture. Je suis revenu en France. Tout le monde avait
compris mon arrestation. Pire, mon
professeur pour qui j’avais une grande estime a refusé que je présente mon mémoire
de fin d’études. Le professeur contre qui j’ai fait une pétition, également
Directeur de chaire qui partait en retraite est intervenu en ma faveur. Il a
insisté pour que je présente mes travaux. J’avais tellement honte, celui qui
était communiste, mon ami, m’expulsait et me considérait coupable parce-que
j’étais arrêté en Iran. Le Directeur de chaire, présumé d’un parti de Droite
que je croyais anti-étrangers me défendait.. J’ai présenté mon mémoire de fin
d’études, mon professeur Communiste disait que l’Iran était contre les
États-Unis et que Gorbatchev était ami avec l’Iran. Je me suis trouvé expulsé
de l’ENSAM, malgré l’obtention de mon Diplôme. Au total, je conserve un bon souvenir de l’ENSAM,
contrairement à l’ENSAT, où j’ai appris la signification du mot étranger. J’ai
oublié mon École d’Ingénieur j’ai caché mon diplôme et secrètement j’avais
honte de mon diplôme, sans doute parce-que je ne suis pas devenu un bon tueur
et je n’étais pas un mauvais, en quoi que ce soit. Pendant
un moment le Journal Iranien Kayhan Hawai décrivait le résultat de mes échecs
universitaires, exemple : Il déclarait que je ne bénéficiais pas d’une bourse
parce-que j’avais raté cinq années d’études en France. Je suis entré en
France en 1983 et en deux ans j’ai étudié la langue Française. En 1988, j’ai
eu mon diplôme de l’ENSAM et sur quatre ans je ne pouvais pas échouer pour
cinq ans. D’ailleurs, cela ne regarde pas le journal se déclarant
international. L’échec d’un étudiant n’est pas un évènement, même sur Radio Iran
on interviewait un Vice-Ministre en lui demandant pourquoi je ne bénéficiais
pas d’une permission d’acheter des devises au taux légal comme la Loi
Iranienne le prévoyait pour les autres. Il est étonnant que le Vice Ministre
répondit : Monsieur X a échoué cinq ans dans ses études. Quand
j’étais PDG d’une Société, j’ai acheté un terrain à l’État Iranien. Cette
terre appartenant à la société a été confisquée. Le titre de propriété du
terrain se trouvait dans la maison de ma Mère, laquelle a été incendiée. Comme
par hasard, les actes originaux ont également disparu dans l’Administration
et même les copies dans le Tribunal.
Ma famille, surtout ma Mère étaient frappés de malchance. Dans
ces conditions j’ai écrit des petites histoires. Certaines sont réelles d’autres
imaginaires. Si vous croyez qu’elles sont réelles, peut-être avez-vous
raison. Grâce à Internet, je peux vous emmener dans mes «solitudes», pleines de rêves et de cauchemars.
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