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J'arrive dans la grande salle du Tribunal, je veux demander une aide juridictionnelle.  Je suis au chômage depuis longtemps, j'en ai donc le droit.

 

Il y a deux ans, j'ai acheté un billet d'avion auprès de Nouvelles Frontières, qui m'avait donné l'adresse d'un faux vrai assureur. En voyage, je tombais malade et je découvris que le voyagiste avait résilié son contrat deux mois avant l'achat de mon billet.

Nouvelles Frontières m’avait vendu un fausse assurance. L'affaire était si simple. Je croyais que le Juge condamnerait la société vendeuse dès la première instance.  Mais non, le Juge me condamna. L'avocat de Nouvelles Frontières, avait plaidé qu'il est évident qu'en matière civile les étrangers ne bénéficient pas du même droit que les Français et si le vendeur doit vendre le billet aux étrangers dans les même conditions qu'aux Français il subit un préjudice important.

 

L'inconvénient est que, pour faire appel en France, je dois prendre un avoué et un avocat, cela coûte au moins quinze mille francs et je ne peux pas payer. 

 

         Il y a une foule qui attend, je demande un ticket.

         - De quelle couleur?

         - Je ne sais pas.

         - C'est la première fois que vous venez?

         - Oui,

         On me donne un ticket n° 37, les deux numéros me conviennent bien, le trois et le sept mais  ensemble m'ennuient .

         J'attends, à côté de moi il y a une femme, elle a été licenciée, c'est la troisième fois qu'elle vient pour remplir son dossier.  Elle a l'expérience. D'après elle, le Tribunal est fait pour la condamnation des pauvres et la confirmation de l'innocence des riches. Je proteste, mais elle me répond ironiquement :

         - «Nous sommes dans un pays libre, au moins j'ai le droit d'exprimer mon opinion».

         -Je réplique : Mais vous n'avez pas le droit de discréditer la justice.

-«Qu'on me mette en prison pour délit de dire la vérité,»

-Mais c'est votre opinion,

         - Elle me répond : Enfin, délit d'opinion.

         Moi-même, je suis le simple exemple de ce qu'elle dit et dans le Tribunal d'Instance de Paris Sixième, les deux juges qui m'ont renvoyé l'un chez l'autre étaient d'accord sur ma condamnation et ne trouvant aucun moyen juridique, ils ont changé mes moyens avec un tiret.

         J'ai fondé ma demande sur l'article 1382 et 1383, ils ont écrit 138-2 et 138-3. Ces articles n’existant pas dans le Code Civil, les juges ont déclaré que les étrangers ne bénéficient pas du même droit que les Français. Ma demande était considérée injustifiée. Conformément à l'article 700 NCPC sans tiret j'étais condamné à verser une somme importante au vendeur.

Le juge avait écrit :

"Il serait inéquitable de laisser à la charge de la Sté Nouvelles Frontières la totalité des frais irrépétibles qu'elle a dû engager pour sa défense dans la présente instance"

 

         Pourtant, pour prouver que c'est une faute de frappe de la part du secrétaire du Tribunal, je devais dépenser vingt mille francs.

         La dame est appelée et sa chaise est prise par un Monsieur, lui est franc, selon lui la Justice Française fonctionne bien, tout d'abord elle met à leur place les étrangers.

         «Les Français sont intelligents et ne demandent que rarement l'intervention d'un Juge et seulement contre un étranger, entre deux français il n'y a jamais de problème.

         Si les tribunaux existent c'est pour juger les étrangers ou défendre les Français.»  Je lui demande ironiquement : Vous êtes raciste Il me répond : Non, nationaliste et réaliste, mais mon chien est raciste, il a mordu un étranger.  Je souris et réponds : j'ai entendu National Socialiste mais pas National Réaliste.

         Je change de place.

         Enfin, une dame m'accueille, elle me donne une liste des pièces à fournir, et un questionnaire. 

         -Quand vous avez toutes les pièces, revenez.

         - Demain, je reviendrai.

Le questionnaire me demandait la puissance de ma voiture, je n'en ai aucune, je consomme neuf francs d'électricité par mois hors abonnement et 10 francs de Gaz, avec deux mille francs je ne pouvais faire autrement.

         Deux mois plus tard on me demande les quittance de loyer, gaz, électricité, etc.

         Enfin je reçois la décision du Tribunal,

Le Bureau d'Aide Juridictionnelle après en avoir délibéré,

Prend en considération les éléments suivants : ress indéterminées

CONSTATE

que le demandeur présente des éléments de train de vie supérieurs à ses ressources déclarées

que le demandeur ne produit pas les pièces justificatives de l'intégralité de ses ressources

EN  CONSEQUENCE :

Rejette la demande d'aide juridictionnelle

LE GREFFIER                                                    LE  PRESIDENT

 

Le Juge et le Greffier ont considéré que n'ayant pas de voiture, j'utilisais le Taxi, ne consommant pas de gaz ni d'électricité, que je passe mes nuits dans les bars et je mange dans les restaurants. Ma demande a été rejetée.

L'essentiel était qu'on n'a pas rejeté ma demande, non parce-que je suis étranger, mais parce que mes ressources étaient indéterminées.

J’ai donc naïvement écrit

"Mes comptes et mes ressources en France sont vérifiables et j'ai conscience des conséquences d'une fausse déclaration, j'avais un compte à la BNP fermé pour cause de faible rentabilité par la banque.....

Ayant confiance en la justesse de ma demande et de ma cause, je renouvelle encore une fois ma demande.

 

J'ai reçu une lettre très rapidement datée du 13 juin 1995

                   Monsieur,

         Pour faire suite à votre courrier en date du 13 juin 1995, j'ai l'honneur de vous faire connaître que votre demande d'aide juridictionnelle en date du 13.02.95, a fait l’objet d'une première décision de rejet le 01.03.95, à la suite de laquelle vous avez formé un recours. Votre dossier a été réexaminé le 10.05.95 et la commission a confirmé la décision de rejet du 01.03.95

 

         Conformément à la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 relative à l'aide juridique, un recours contre une décision de rejet d'aide juridictionnelle ne peut être introduit qu'une seule fois ; en conséquence votre dossier a été classé.

         Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

                                                        LEGREFFIER

 

Les membres de la commission n'étaient pas Socialistes, mais sûrement réalistes, et peut-être Nationalistes!.