VOYAGE AUX ENFERS AVEC NOUVELLES FRONTIERES
|
Les décisions de justice
sont par nature publiques, la société Nouvelles Frontières, une petite
association est devenue un géant du tourisme, un tour opérateur qui réalise
un chiffre d’affaire de plusieurs milliards de francs. Comment a-t-elle pu grossir si rapidement? Personne ne le sait. Si les autres petites agences de voyage le savaient, il n’y aurait pas de secret. Nous allons
dévoiler une partie de ce secret en espérant qu’elle change sa politique
commerciale et que les autres agences ne tentent pas de la suivre. Je crois qu’en
1992 il y a eu un attentat contre un de ses sièges, si ma mémoire ne me
trahit pas, à ce moment là, Jacques MAILLOT prétendait que ses concurrents
avaient commis cet attentat. Il
savait parfaitement qu’avec sa politique commerciale, il était possible
qu’une de ses victimes se venge de lui.
La vengeance d’un imbécile lui a apporté plus de crédibilité que de
tort. Nouvelles
Frontières vendait aux étrangers les billets sans que ceux-ci puissent les
utiliser. Il s’agissait d’un billet transitant par l’Angleterre, qui exigeait
un visa de transit. Le voyagiste
dissimulait cette exigence et le tour était joué. Le voyageur ne pouvait ni
partir, ni se faire rembourser.
Ce surbooking légal apportait une somme considérable à la société. De plus, les faux
billets d’avion étaient accompagnés d’une fausse assurance. Voyage non
réalisé et assurance fictive constituaient une source inestimable de revenus
pour Nouvelles Frontières. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de le dévoiler après huit ans de procédure en France et d’une condamnation de principe. Le Juge de Première Instance était visiblement impressionné par l’ancien Membre du Conseil de l’Ordre des Avocats, défenseur de Nouvelles Frontières qui déclarait que les étrangers ne bénéficient pas du droit à l’information, comme le prévoit le Code de la Consommation. Le Bureau d’Aide juridictionnelle avait refusé l’aide à la victime sous prétexte que l’action était infondée. La victime était condamnée avant même d’être jugée conformément à l’article 700. La conclusion de la victime concernant la fausse assurance et la vente d’un billet sur l’avion qui ne comportait aucune place libre, n’était même pas écoutée à l’audience. Le Procureur de la République de Nice avait gagné dans une tombola un voyage qui coûtait environ 20 mille francs. Il ne l’a pas utilisé, car il a découvert que la tombola était truquée. Qui n’aime pas voyager? La Cour d’Appel de Paris s’est trompée sur la nationalité de la victime de Nouvelles Frontières, elle a cru que la victime était Israélite. Une condamnation symbolique a été prononcée à l’encontre de Nouvelles Frontières. Les frais d’exécution de la décision de la Cour d’Appel, à la charge de la victime, étaient supérieurs aux dommages qu’elle devait recevoir de Nouvelles Frontières. Pour la Cour d’Appel, Nouvelles Frontières avait le droit de vendre l’assurance fictive. La Cour a bien précisé la nationalité de la victime comme Israélite. Or, d’après son passeport, la victime était Iranienne. Il était privé de l’Article 700 NCPC après la condamnation de Nouvelles Frontières. Les Avocats de Nouvelles Frontières prétendaient que les étrangers ne bénéficient pas du droit à l’information sur les services achetés. Les juges dans cette affaire, ont condamné la victime de Nouvelles Frontières à dédommager ce voyagiste conformément à l’Article 700 NCPC. Il semble que l’article 700 NCPC n’est pas opérant pour les étrangers mais contre eux! |